La biotraduction recouvre toute traduction réalisée non pas par des machines, mais par des êtres humains. C’est sur ce concept basé sur le respect du message, du traducteur et du client que travaille au quotidien l’agence de traduction Belga Translations. Cette agence ajoute à la dimension humaine de la traduction la notion de circuit court, tous les traducteurs étant basés en Belgique ou en Europe, et de prix équitable pour toutes les parties engagées. Menée par son capitaine Marie-Joëlle Goffioul, la barque Belga Translations traverse les décennies depuis 1991 en mettant en avant l’humain.
Les écrivains font la littérature nationale et les traducteurs font la littérature universelle (José Saramago)
Imaginez, vous venez de rédiger votre premier roman. Celui-ci a un tel succès que vous êtes approché.e par certaines maisons d’édition à l’étranger. On admire votre écriture, l’atmosphère qui transparaît à chaque page, le rendu des sentiments. Vous vous posez très vite la question « Mais comment faire passer dans un autre langage que le mien ce que j’ai couché au fil des pages ? » Ces émotions si précises, ces personnages si marqués, le lieu ou même l’époque où se déroule votre intrigue… Comment faire en sorte que tout cela traverse la barrière d’une langue ?
Vous vous poseriez là une question totalement dans l’air du temps. En effet, avec les progrès du digital ces dernières années, le monde de la traduction a été totalement bouleversé. Il suffit de voir ce que sont devenues nos propres habitudes en la matière. Nous recevons un message rédigé dans la langue de Vondel ? Plutôt que de faire fonctionner nos souvenirs d’école, nous préférons passer nos textes à la moulinette de certains logiciels gratuits sur le Net. Cette pratique du recours au tout numérique est devenue la donne dans la plupart des agences de traduction. Par souci de rapidité et de rentabilité, des textes entiers sont confiés à des robots avant d’être revisés par des traducteurs. Ceux-ci se retrouvent la plupart du temps non plus aux manettes de la transmission du message mais cantonnés à un rôle réactif et surtout correctif.
Sans traduction, nous habiterions des provinces voisines avec le silence (Georges Steiner)
Et pourtant, certains irréductibles résistent encore à l’envahisseur binaire. C’est le cas de l’agence de traduction Belga Translations. Belga Translations a été créée par plusieurs associés actifs dans le domaine en 1991. A l’aube des années 2000, l’agence a vécu le grand boum du métier. L’ouverture aux pays du bloc de l’Est et celle de l’Europe au marché mondial réclamaient des traducteurs en masse. Il fallait engager. Pour gérer le travail d’une équipe qui comptait 8 membres, les associés de l’époque ont fait appel dès 2006 à Marie-Joëlle Goffioul. En sa qualité d’assistante à la coordination, cette ancienne traductrice indépendante gérait les projets, les commandes, les sous-traitances… Son efficacité et sa rapidité d’exécution l’amenèrent rapidement à monter les échelons. Le trois-mâts déploie dans les années 2000 la totalité de sa voilure.
Traduire, c’est toujours sacrifier ; mais il ne faut rien sacrifier d’essentiel (Enrique Diez-Canedo)
10 ans presque passent. L’agence est touchée de plein fouet par la perte d’un de ses plus gros clients, emporté par la crise économique qui bouleverse le monde bancaire. Les demandes se font plus rares, le travail aussi. Belga Translations doit se réinventer ; Marie-Joëlle, devenue associée, participe à ce changement de cap. Changement de décennie, changement de stratégie.
Marie-Joëlle se penche sur les dossiers épineux, travaille d’arrache-pied à maintenir le bateau hors de l’eau, prend des décisions qui parfois fâchent… mais assurent toujours l’équilibre du navire. Engagée par trois hommes, cette femme, qui est leur cadette et pratique la rime à la Molière prend au fil des ans assurance et leadership. Fan de danse et de dépassement de soi, connue pour son côté direct et son franc-parler, la fille de la bande louvoie entre les écueils et devient en 2018 actionnaire majoritaire de la société. Au même moment, Jacques, un des associés fondateurs, lui cède sa place à la tête de l’entreprise, mais ne quitte pas le navire pour autant. Pour affronter un nouveau défi. Changement de décennie…
Traduire, c’est produire avec des moyens différents des effets analogues (Paul Valéry)
En 2019, la traduction automatique prend de plus en plus d’ampleur. Les logiciels deviennent l’outil prépondérant des agences de traduction où le profil le plus recherché n’est plus uniquement celui de traducteur mais davantage celui de spécialiste IT. Belga Translations maintient ce qui fait son ADN depuis le début de son existence : la biotraduction, celle faite pour des humains par des humains. Elle veut maintenir l’âme des textes quelle qu’en soit la langue.
La concurrence apporte également un autre défi. Il est désormais temps de se faire une place sur les réseaux, de développer sa crédibilité. Un tout autre métier. Morgane rejoint l’équipe pour assister Marie-Joëlle et faire parler de Belga Translations de façon plus adaptée aux nouvelles technologies. Un langage de plus s’ajoute aux autres et enrichit l’expérience de l’équipe.
Je traduirai tout avec cette liberté sans laquelle aucune traduction ne s’élève au-dessus du mot-à-mot. (Samuel Butler)
Ensemble, le duo de femmes et de choc donne à Belga Translations toute la visibilité qu’elle mérite. Elles travaillent au quotidien à mettre en avant la qualité de leurs traductions rédactionnelles, à réagir le plus rapidement possible aux demandes. Trois décennies ont passé depuis la création de Belga Translations. Trois vagues de changements, de bouleversements et d’adaptation à l’image d’un monde qui en est lui aussi rempli. Au fil des années et pour faire face à ces défis, Belga Translations a proposé un visage authentique, une réponse humaine, loin des diktats numériques et économiques. Et avec humain rime demain.