BSPK avait reçu en juin dernier l’ancien chef d’État-major des Armées, le Français Pierre de Villiers pour une rencontre hors format. Le cabinet de conseils stratégiques aux entreprises a abordé le jeudi 05 décembre une nouvelle thématique dans le cadre des Rencontres Stratégiques du Manager : «La santé des CEO’S: vecteur ou baromètre des souffrances de l’entreprise ? Et quelles solutions!». A l’heure des burn et autres bore-out, BSPK, fidèle à son profil de mousquetaire du Management, a reçu deux invités de marque, William Piccione, chef d’entreprise, écrivain et philosophe. Et Olivier Torres, professeur à l’Université de Montpellier afin d’aborder en tandem ce sujet d’actualité
La santé est le premier capital immatériel d’une PME
Aujourd’hui, l’idéologie du leadership véhiculée par les business schools anglo-saxonnes contribue à faire du patron un leader qui impulse le mouvement, qui fédère les énergies et suscite les enthousiasmes… Le dirigeant leader se transmute en une figure divinisée, celle de l’entrepreneur héroïque. Les patrons s’enferment dans une image narcissique qui les survalorise. Parler, et donc reconnaître ses souffrances, serait-il dissonant ?
Actuellement, un entrepreneur sur quatre a constaté que sa santé s’était dégradée au cours des cinq dernières années. Pour le chercheur montpelliérain, Olivier Torrès, » la dépendance de l’entreprise à son patron est d’autant plus forte que sa taille est petite ».
L’entrepreneur : un homme stressé
La société renvoie des dirigeants l’image d’un homme fort, en total contrôle et en bonne santé. Pour garder le cap professionnellement, le patron d’entreprise gère dans une certaine urgence sa santé. Trois principales causes lui amènent du stress : une surcharge de travail (57 %), un manque de trésorerie (53 %) ou encore des incertitudes concernant l’activité (48 %).
Quelques chiffres qui font peur :
– Un chef d’entreprise sur cinq avoue souffrir d’un problème de santé chronique.
– 70% des entrepreneurs interrogés estiment que la santé de leur entreprise joue sur la leur.
– Cancers : 100% des indépendants ont travaillé pendant toute la durée de leur traitement.
– L’absentéisme diminue de 2/3 lorsque l’entreprise mise sur une meilleure santé des travailleurs.
– 58% des chefs d’entreprises estiment que le stress est à l’origine de leurs problèmes de santé.
Réaliser des bénéfices en pensant à sa santé
Pourtant, l’investissement dans le bien-être des patrons et de leurs salariés est rentable. Selon l’Agence de la Santé Publique du Canada,1 euro investi, c’est 2 à 4 euros de retour. Les coûts pour les entreprises ayant des employés en mauvaise santé représentent en moyenne 17 % de leur masse salariale.
Des invités de marque pour apporter des solutions.
Pour comprendre ce phénomène et surtout vous apporter des solutions, les Rencontres Stratégiques du Manager de BSPK ont accueilli Olivier Torres, professeur à l’Université de Montpellier et chercheur-associé à l’EM Lyon. Olivier Torres est à l’origine du premier registre épidémiologique sur la santé des patrons. Il a fondé Amarok, l’Observatoire sur la santé des dirigeants et chefs d’entreprise, pour sensibiliser l’opinion publique à l’importance de leur santé.
Le Cabinet a par ailleurs reçu le monégasque ,William Piccione. Cet auteur de plusieurs livres (dont «Notre éducation, nos croyances, un crime contre nous-mêmes, les révélations d’un Entrepreneur Humain») a également évoqué la question de «la solitude du chef d’entreprise.» La solitude du chef d’entreprise est un facteur aggravant de la souffrance psychologique.
la souffrance physique s’ajoute bien souvent une souffrance morale qui conduit parfois jusqu’au suicide. 17 % des chefs d’entreprise qui connaissent une liquidation font une tentative de suicide.
Burn-out, sensation d’un travail continu, stress subi ou choisi, problèmes de sommeil… Autant de thèmes abordés par les deux conférenciers et d’échanges nourris avec les participants, ravis de pouvoir aborder ce sujet trop souvent tu.
Source : Communiqué de presse BSPK