Je rencontre tous les jours des personnalités porteuses d’une passion. Certaines attirent mon regard et mon attention. Chacune d’elles a accepté de poser et de s’exposer pour un cliché. Qu’ils/elles fassent partie de ma vie depuis plus ou moins longtemps, leur impact sur moi laisse sa trace. J’ai rencontré Michel Rousseau lors de mes derniers congés. Une chance : cet ancien champion de natation français prodiguait à qui le souhaitait de précieux conseils de nage. Vous pensez bien que j’en ai profité.
Michel Rousseau, 40 fois champion de France
A peine arrivés au bassin, j’ai vite compris ce qui m’attendait. « Allonge, Aurore, allonge! ». « Respire! » « C’est bien, mais… » Un peu de provocation (quand c’est nécessaire) et un sens inné de la pédagogie : que Michel nage comme un poisson dans l’eau paraît limpide. Spécialiste de la nage libre, il a participé aux Jeux Olympiques à trois reprises, remporté une médaille d’argent aux premiers championnats du monde de natation et… été pas moins de 40 fois champion de France! Mais il nous a donné bien plus que des conseils avisés. Son intérêt pour les autres est désarmant. Il avoue donner des conseils non pas tant pour eux que pour son challenge propre. Ne pas se décourager face au défi, tenter de comprendre pour corriger, atteindre la satisfaction personnelle par celle des autres. Une belle leçon, outre mes progrès évidents en natation.
Ce(ux) qui m’entoure(nt)
Cela fait quelques temps que je m’interroge sur une façon plus pertinente de parler de mon activité. J’adore le projet « Humans of New-York » que je suis depuis longtemps. C’est sans doute celui-ci qui a fait germer « Ce(ux) qui m’entoure(nt) » en 2019. Cependant, je souhaitais lui donner un aspect plus belge. Dans mon activité de photographe, je rencontre énormément de personnes porteuses soit d’un concept, d’un projet, ou encore d’une société. De vrais passionnés la plupart du temps. Je n’ai pas nécessairement l’opportunité de saisir toutes les implications de leur métier contrairement aux portraits d’entrepreneur que je pratique. Et parfois leur passion est toute autre aussi.
Consacrer du temps et de l’image à ceux qui font mon quotidien
J’avais pourtant envie de leur consacrer le temps qu’ils passent à mes côtés et l’espace qu’ils occupent aussi. Je suis donc partie de mon quotidien. Je demande aux personnes que je croise au fil de mes reportages de me permettre un simple portrait et une anecdote. Au-delà de la seule technique de l’utilisation du noir et blanc, tout est laissé au hasard des rencontres.